classes numeriques
VOIX DU NORD (article paru le 28 mai 2016)
Le collège Saint-Charles d’Armentières dit adieu aux cartables trop lourds
Alexandre Dhennin a présenté aux parents des futurs élèves de sixième les changements liés aux manuels numériques.
Le collège Saint-Charles a décidé de profiter de la réforme du collège pour prendre le virage du numérique. À la rentrée, les élèves de sixième et de quatrième n’auront plus de livres. Une petite révolution qu’explique Alexandre Dhennin, le directeur.
Les petits de sixième le dos courbé sous le poids du cartable (une dizaine de kilos environ !), c’est une image qui sera bientôt à ranger au rayon des (mauvais) souvenirs. Les élèves de demain marcheront droits comme des i, le sac léger.
Le collège Saint-Charles se met au numérique. Les parents d’élèves de sixième ont été informés des changements à venir. « Ils ont été séduits par le fait que leurs enfants n’auraient effectivement plus de livres à porter », explique le directeur, Alexandre Dhennin.
Concrètement, les élèves devront télécharger, chez eux, sur l’ordinateur familial, les ouvrages. Et pour ceux qui n’auraient pas d’ordinateur ? « On a fait un sondage. Une dizaine d’élèves sur 395 n’ont pas d’accès à internet. Pour eux, des livres papiers seront effectivement mis à disposition », explique le directeur.
Du retard, pout l’instant
Tabuléo, une société basée à Villeneuve-d’Ascq a été choisie, « pour la proximité, et pour le suivi. Ils viendront présenter le matériel, puis former les enseignants, c’est important », ajoute Alexandre Dhennin. Il reconnaît que le collège partait « de zéro ou presque ». Promis à de gros travaux, l’établissement accuse pour le moment un certain retard. « On a seulement internet au niveau de l’administration, deux salles informatiques et des vidéoprojecteurs, mais un seul tableau blanc interactif. On va faire un grand pas en avant et faire de Saint-Charles un collège numérique. »
La réforme du collège impliquait des changements d’ouvrages. Le choix du tout numérique a été fait. Il concernera dans un premier temps, à la rentrée 2016 les élèves de sixième et de quatrième, puis à la suivante, l’ensemble des classes. L’investissement est d’importance ; près de 60 000 euros, mais ne sera pas répercuté sur les familles. « On aurait pu partir sur une tablette par élève, mais là, c’était de l’ordre de 20 euros de plus par mois et par élève, on ne pouvait pas se le permettre. » Un autre aspect a guidé la réflexion de l’équipe pédagogique : « La tablette implique un accès à internet permanent. Peut-on laisser les élèves avoir accès à Facebook et Périscope dans l’établissement ? On estime que ce n’est pas souhaitable. Là, on parle bien de manuels numériques pédagogiques. C’est ce qui a guidé notre choix. »